Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Mon stage à Québec

L'attestation Maladie/Hospitalisation/Rapatriement ou l'enfer des fonctionnaires

16 Mars 2013 , Rédigé par Mary

Le plus drôle arrive maintenant. C'est ici que j'ai commencé à hurler de rage. Il faut une attestation maladie/hospitalisation/rapatriement pour passer le poste frontière. Je suis donc allé à ma sécurité sociale étudiante, la LMDE puisqu'ils sont injoignables par téléphone. Dans l'agence, un bon à rien m'a présenté toutes les offres de mutuelle de la LMDE, en me disant que pour cette attestation, c'était le problème de la mutuelle et que si je n'en avais pas, voici les offres de la LMDE.

Je suis donc rentré chez moi et j'ai appelé ma mutuelle, qui m'a expliqué que la mutuelle n'agit jamais sans que la sécu se porte garante. Mais que pour le rapatriement, en effet c'est la mutuelle qu'il faut contacter.

Je voulais retourner à l'agence mais c'était sans compter les horaires honteux de cette agence: 9h30-12h/14h-16h... (Sur Internet c'est spécifié d'autres horaires...)

Attendant le lendemain, je m'y suis rendu en fin de matinée, pour être sûre. L'agence était fermée, pour congé ou que sais-je, à croire qu'ils ne se grattent déjà pas assez.

Je me suis alors fié à notre meilleur allié, Google car le site de la LMDE est archi-nul et carrément incomplet. J'ai donc trouvé l'info sur des forums, il fallait imprimer un document, le formulaire Q104 (qui se trouve bel et bien sur leur site, mais il faut chercher, et savoir ce que l'on cherche...).

Poursuivant ce labyrinthe administratif et essayant de recoller les pièces du puzzle, je me suis rendu au Pôle International de ma fac (et pour le coup on ne peut pas dire qu'il soit d'une aide grandiose...) qui m'a dit que c'était le problème de la CPAM. Ok. Et pour la partie réservée à la fac? "Ah c'est pas notre problème". Démerde-toi Germaine.

Ma secrétaire absente pour quelques jours, j'ai décidé d'y aller comme une bourrine et de taper à la porte du Directeur, nan mais. Bon, la comptable m'a intercepté en route et pour la millième fois j'ai exposé mon problème. Elle a finalement toqué à la porte du Directeur (..... lassitude.....). Une signature et un mot réconfortant plus tard, me voilà à l'assaut de la CPAM.

Alors là, ça a été ma minute hallucination. Je suis tombée sur Benjamin, gros c******d mal b****é. Je lui explique mon problème, il me répond qu'il ne peut rien faire, je lui explique que l'agence de la LMDE n'est d'aucune aide et que personne ne répond à leur standard, il me répond "Mademoiselle, si vous appelez votre mère et qu'elle ne répond pas, vous n'allez pas appeler la sécu??". A ce titre-là, j'ai raccroché au nez de l'impoli.

J'ai attendu le lundi après les cours pour me rendre à nouveau à la LMDE et comme sur Internet c'est spécifié 16H30, je suis arrivée comme j'ai pu 10 minutes avant la fermeture. Pour trouver une porte close et le bon à rien qui me faisait non du doigt. Respirant profondément, j'ai remis le truc au lendemain.

Le lendemain (oui je sais ça sonne un peu comme une chanson "lundi matin,..."), j'y vais après mon cours de la matinée, puisque sur Internet cela été précisé "Permanence de 12h à 14h". Bien entendu, nous nous sommes retrouvés à 5 clampins devant une porte fermée et le bon à rien qui nous faisait non derrière. Nous avons essayé de lui parler mais il se planquait derrière le double-vitrage, c'est vrai que j'ai une tête de meurtrière, sait-on jamais. Après lui avoir calmement dit d'ouvrir la porte parce que en plus d'être con il n'entendait rien, il a entrouvert pour dire d'un ton balaud "Pas de permanence, informations mauvaises sur Internet" (je le parodie un peu mais je l'imagine bien en Tarzan, niveau QI). L'après-midi étant consacrée à mes exams, je me suis dit que le lendemain il ne faudrait pas que je rate mon coup.

Rebelotte le lendemain et.. miracle!! L'agence était ouverte. A l'intérieur, Bon à Rien à qui personne ne voulait s'adresser (je comprenais alors que je n'étais pas la seule à en avoir fait les frais) et sa collègue qui gérait tout le reste. Soit une quinzaine de personnes... 1 heure et demi à attendre en tout.

Mon tour venu, j'ai présenté mes papiers signés (oui parce que ce n'est pas à eux de fournir les informations, c'est à nous de venir déjà informés... c'est un concept je vous expliquerais). Elle m'a dit que ce n'était pas la LMDE mais la CPAM. Commençant à perdre mon calme tout relatif, j'ai demandé un peu plus d'informations avant de me faire éconduire. Elle m'a donné mon attestation de la LMDE puis m'a indiqué l'agence à laquelle je devais m'adresser (à Nice, c'est l'agence Pertinax). Selon elle, il fallait leur donner le formulaire et, s'ils le demandaient, cette attestation, pour qu'ils signent le truc. Bien.

Honnêtement, ce tour de passe-passe m’a fait penser à une vidéo que m’a montré un ami pour me remonter le moral. Je vous la poste, ça fait une petite transition dans tout ce pâté pour éviter de se tirer une balle.

Le nôtre s'appelle le formulaire Q104 mais le coup des bureaux est pratiquement le même...

Continuons. Je prends ma voiture pour me rendre à l'agence CPAM car la dame m'a dit qu'elle ferme à 16h30, or il était 16h. A croire qu'ils se sont tous alignés car arrivée devant l'agence, elle était fermée et les horaires stipulaient "Fermeture à 16h".

Le lendemain en arrivant devant l'agence, j'ai pris un ticket et suis allé m'assoir. Une longue attente plus tard, je donnais mon formulaire à une hôtesse qui avait la gueule enfarinée et qui me disait qu'elle l'enverrait au bureau des relations internationales à Marseille. Je lui proposais mon attestation LMDE mais elle refusait en disant élégamment "Pas bsoin". Lui précisant l'urgence de la situation (S-3 du départ), elle me dit mettre un délai à 5 jours.

Attendant 6 jours j'ai commencé à m'inquiéter. Puis j'ai appelé la CPAM. Une nana me répond qu'elle envoie un message au service pour qu'ils me rappellent dans la journée. Je rappelle à nouveau en fin de journée, n'ayant reçu aucun coup de fil. Devinez qui a répondu avec sa vieille voix de blasé de la vie? Benjamin!! Alors mec? "Je laisse un message au service, je n'ai pas le choix, c'est la procédure". D'accord. Et sinon, vous croyez qu'à 21 ans on peut développer un ulcère juvénile?

Bon, 3 jours après je commençais à être franchement rouge de colère. Et c'est pas beau. J'ai rappelé et j'ai pourri la première qui a répondu, en disant que je voulais parler au Bureau des Relations Internationales et puis c'est tout. J'ai enfin eu une nana super sympa (pourquoi c'est toujours les sales cons qu'ils mettent à l'accueil?) qui m'a dit ne pas trouver mon dossier, bien que mon nom lui rappelle quelque chose. Alors elle m'a dit qu'elle allait chercher puis me rappeler. Une demi-heure plus tard, elle m'a dit qu'effectivement, elle avait eu mon dossier mais qu'elle l'avait renvoyé le jour même parce qu'il manquait... l'attestation de la LMDE.

Pinçant mon nez entre mon pouce et mon index, je me suis forcée à compter jusqu'à 10 lentement. Seulement voilà, je n'avais plus le temps de refaire toutes les démarches. Lui expliquant gentiment, elle m'a dit de passer à l'agence, récupérer mon papier, une copie de ma convention de stage et de ma pièce d'identité et de venir la voir directement, exceptionnellement. Oui, parce qu'elle n'était pas à Marseille mais bien sur les hauteurs de Nice. En y repensant j'aimerai retrouver la fille de l'accueil car je pense que sa tête sur une pique ornerait joliment mon hall d'entrée...

DONC je suis retournée à l'agence. Encore le ticket et la demi-heure d'attente puis je vais au guichet avec une vieille pimbêche. Je réexplique mon problème, le récitant comme un laïus que je regrette de connaître par coeur. Elle prend mon attestation LMDE et va chercher dans une pièce attenante. Pour revenir bredouille, évidement. Elle me dit "non on l'a pas".

A ce stade-là, je ne suis pas trop ok pour rester avec une phrase de ce genre, dite sur ce ton-là. Donc je lui dit que j'ai eu la nana du service international, je lui donne son nom et son numéro et je lui dit qu'elle est certaine de l'avoir renvoyé à l'agence donc elle n'a qu'à l'appeler et se débrouiller avec elle. Elle appelle, personne au bout du fil. Elle me dit que je n'ai qu'à la rappeler pour savoir si elle n'a pas un double (alors même que la fille m'a dit d'aller récupérer le papier à l'agence pour lui amener... C'est un esprit logique qui est demandé à l'embauche à la CPAM. La vieille pimbêche, la jeune conne de l'acceuil et Benjamin, tous dans le même panier!). Ou alors aller chercher un duplicata à ma fac.

Sachant que la fac avait un double (la comptable l'avait fait devant mes yeux, c'est pour ça que je n'en avais pas fait un moi-même), j'y suis retournée. Heureusement, ma secrétaire pédagogique me l'a ressorti, puis m'en a fait 4 exemplaires, elle avait l'air de bien les connaitre, les gros cons de la CPAM!

Je suis allé voir la nana du BRI qui m'a tout signé. OUF.

Bien sûr, ce n'est pas fini mais je vous propose une pause, parce que si vous êtes gavés à la fin de la lecture de cet article, imaginez moi qui l'ai vécu...

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article